Les cryptomonnaies sont un marché comme un autre. La finance décentralisée permet de rester incognito face à la pression des services étatiques. C’est plutôt un bon point à première vue. Mais cet engouement frénétique, ne cache-t-il pas des dangers invisibles ?
Bitcoin, Ether, et autres jetons numériques, offrent l’anonymat lors d’une transaction. Ces actifs sont aussi sources de spéculation, des acteurs s’enrichissent, grand bien leur en fasse. Le revers de la pièce s’inscrit davantage dans le contrôle que pourrons exercer les intervenants des pays sur les peuples. En effet, l’Union Européenne prépare déjà son euro numérique piloté par la BCE. Les pays du monde entier sont capables de réguler la technologie en leur faveur et intérêt. Une vraie question se pose désormais. Celui de la main mise des États, sur notre liberté en tant que citoyen. L’identité 2.0 est une réalité et elle se fond doucement dans l’égrégore virtuel déchu de toutes frontières. Or, celui qui détient le pouvoir monétaire est roi. Et les futurs percepteurs auront ce pouvoir grandiloquent.
De ce fait, l’impôt ne sera que vil vanité, puisque l’ensemble des échanges pourront être remontés. En France, Bercy a eu quelques velléités pour retracer les mouvements bancaires de chaque contribuable. Malheureusement, le projet s’est heurté à certaines contraintes juridiques. Maintenant, prenons l’hypothèse de la fin du cash, d’un modèle économique où tout achat est vérifiable, là c’est le jackpot pour les gouvernements.
Nous allons tout droit vers ce chemin. L’enfer technologique n’en est qu’à ses balbutiements. La masse des individus plonge dans le paradigme 1984. 90% de la population s’hypnotise devant le bonheur de posséder un portefeuille électronique. A juste titre, cette manne répond au désir ardent des politiciens, sans le savoir, ou bien en le feignant volontairement.
Attention, je ne fustige guère les spéculateurs. Je fais une simple observation. Les cryptomonnaies, ont à la fois, un aspect lumineux et sombre. Il s’agit ici, de se rappeler du coté obscur de la force. En jouant un peu trop avec les ténèbres, des personnes risquent de s’y enfermer pour toujours. Faut-il accepter de dealer avec le diable ? Je ne crois pas. Tout du moins, pas complètement. Le souci est à mon sens le suivant, quand vous commencez à tremper votre main dans le pot de confiture, il est beaucoup plus difficile de la ressortir par la suite.
10% d’exilés touchent très peu aux cryptomonnaies, j’en fais tristement partie. Pour nous, la donne est différente ; notre leitmotiv est d’utiliser intelligemment la technologie des cryptoactifs, sans pour autant tomber dans les excès, dans la passion démesurée.
L’investissement ou les outils financiers n’ont rien de frénétique. Au contraire, le sang-froid, la rationalité, sont recommandés.
Nous sommes embarqués dans une euphorie culminante dont la chute pourrait s’avérer cinglante. Bon nombre d’acteurs ignorent que les règles sont pipées. Pour l’instant, la situation leur est favorable. Pour combien de temps encore ? Profitez-en braves gens, car un jour cet étau se resserrera définitivement.
Les cryptomonnaies c’est du court terme. Sur le long terme, au-delà de 4 ou 5 ans, il n’y a aucune visibilité à espérer.